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Mai- Juin 2018
Et...le printemps n'est toujours pas au rendez-vous
Mais nous
OUI

D'après une chanson de Léo Ferré dont voici le début

 

Avant de passer l'arme à gauche

Avant que la faux ne me fauche

Tel jour, telle heure, en telle année

Sans fric, sans papier, sans notaire

Je te laisse ici l'inventaire

de ce que j'ai mis de coté :

 

Ma chère prothèse flétrie et ramollie

Ma mauvaise humeur et ma colère

L'odeur des produits et les « on dit »

Ces bouffées de chaleur légendaires

 

Les rencontres avec les filles de féminitude

Leurs grands sourires et leur fou rires

L'ensemble de mes nouvelles habitudes

Le bonheur de vivre et de s'ouvrir

 

Audrey

 

Ce si joli bracelet Pandora

Ton foulard parfumé au patchouli

Cette belle montre que je portais au bras

Ce puzzle que je n'ai jamais fini

 

Tes chaussettes rouges et jaunes à petit pois

Ton blouson que j'aime tant porter

Tes expressions furtives qui ont crées tant d'émois

Ces vieux clichés que l'on a adoré

 

Karène

 

Tu garderas avec toi le signe X qui ressemble à la croix

Les chiffres vont rebondir sur le trampoline

Mais viendront les tables de conjugaison sauter avec eux sans toi

Alors garde ceux-ci dans ta tête pour contrer les divisions

Alors le trampoline restera avec les pieds

 

Muriel

 

Ce livre de Prévert qui me faisait rêver

Ces graines de tomates qui étaient mon secret

Pour emplir ton jardin

Parmi tes petits nains

 

L'écume de ces vagues où j'ai failli te perdre

La serviette de plage que tu m'enviais tant

Ce chien fou aux grands yeux blancs

Et bleus, qui ne songe qu'à mordre

 

Cette histoire de France annotée par mes soins

Mon vélo rose bonbon, dessus tu auras l'air fin

Ces lunettes de soleil pour voir les filles à poil

Ma robe de mariée et son immense voile

 

Hélène

 

Mes cheveux, mes ongles, mes poils

De la fatigue et à peine d’énergie

Beaucoup de temps à l’hôpital

Des nausées et du vomi

 

Mes envies et ma libido

Ma moelle et mes globules blancs

Les médocs et la chimio

Les analyses et les prises de sang

 

C'est tout, le reste est  à moi, et tu ne l'auras pas

 

Mélanie

 

Mon stérilet au cuivre qui a si peu servi

Grâce à toutes les absences sont tu m'as gratifiées

Ton pyjama rayé toujours si bien plié

Et tes chaussettes sales oubliées sous le lit

 

Tes regards dédaigneux et tes mains baladeuses

Sur tous les corps qui passent à ta portée

Ton allure de tombeur, et ta lippe boudeuse

Bref, je te laisse toutes tes qualités

 

J'abandonne mes espoirs

Je renonce à tes bras

Je te laisse planter là

Heureuse de ne plus te revoir

 

Christine

 Des proverbes détournés 

 

Aide-toi le ciel pyjama

Manteau prévenir que guérir

Parapluie qui croyait prendre

Pardessus peut le moins

Avoir les yeux maillot que le ventre

Pierre qui moufle n’amasse pas mousse

Un mocassin vaut mieux que deux tu l’auras

Les chiens ne font pas des bas

La queue de pie ne fait pas le moine

Faut battre le fer tant qu’il chapeau

Faut pas vendre la peau de l’ours avant l’bonnet.

Mieux vaut tard que béret

Mieux vaut porter ton soutard que jamais

Un tien vaut mieux que ton mec en pyjama

Bon châle bon rat

Il faut enlever le caleçon vert tant qu’il est chaud

Prend ton carquois le ciel t’aidera

 

Les mocassins font pas des bas

Avoir les yeux plus gros qu’la montre

Guêtre qui roule n’amasse pas moufle

Qui peut le pull peut l’escarpin

L’habit ne fait pas le poncho

Rien ne sert de courir mieux vaut partir en maillot de bain

Mieux vaut tard que serviette de bain

 

A bon chat beaux draps

Il ne faut pas vendre l peau de l’ours en pantalon rayé

Il faut mettre un imper pas un paréo

Un tien vaut mieux que 3 djellabahs

Mieux vaut prendre un gilet

 

Faut mettre la charrue avant les nœuds dans les cheveux

Qui peut le plus mets son pourpoint

Mieux vaut foulard que jamais de tifs

Avoir les chaussettes bleues plus grosses que le ventre

Les mocassins ne font pas des chats

Petits textes avec des mots choisis

    Je me prépare pour la cérémonie. Demain c’est mon mariage.

     Je m’approche de ma promise à la mairie et je sens une infinie tristesse m’envahir. Je me rends compte aussi que j’épouse ma belle-famille.

     Il va falloir me creuser la tête pour éviter un massacre.

                                                    Karène

Je voudrais oublier

Le massacre des phoques et des ours blancs sur la banquise,

et des animaux dans le abattoirs

Je voudrais oublier que

la moyenne d'âge du visionnage d'un film de cul est 11 ans

Je voudrais oublier

cette saloperie de taxotère

Un ami m'a dit que tout était poison dans l'if, des racines aux épines en passant par les branches et les feuilles. Des chevaux sont morts dans sa campagne en mangeant leur écorce

Je voudrais oublier

Les pleurs de cette enfant perdue dans les décombres. Elle cherchait ses parents

 

 

Ta tombe tu peux commencer à la creuser

Car c’est ton cercueil que je vais enterrer

On divorce et je ne vais pas m’émouvoir

Je ne gaspillerai pas une larme, pas un mouchoir

Depuis que tu as envahi mon corps et ma vie

De meurtre et de massacres j’ai envie !

                                                                       Mélanie

 

 

       Lili est célibataire depuis ce matin. En sortant du lit, elle s’est pris les pieds dans les fils de la console de jeux de son amoureux. Bien évidemment celle-ci a explosé sur le sol, réveillant de ce fait, ce poison de geek qu’est son mec.

       Méga dispute, hurlements, cris, pleurs, tout y a passé pour finir par une porte claquée et toutes ses affaires à la fenêtre. Quelle tristesse !

       Finalement, sa mère n’avait pas tort quand elle disait : «  Mieux vaut être seul que mal accompagné ».

                                                    CH

 

Tu as creusé ta tombe

Au long et court de notre liaison

Les disputes et les discutions

Ton machisme de l’italien à la française

Nous plonge dans la séparation

Avec l’avocate du divorce

Qui te massacrera pour mieux

T’enfoncer dans la tombe

 

                                                     M

 

 

Célibataire

Tu étais plus pépère

Mais avec le mariage

C’est devenu le carnage

J’ai pensé à la séparation

Pour vider toutes ces émotions

Mais avec toutes ces disputes

Il a fallu que j’te butte

Un vrai massacre

Fallait vraiment qu’je craque !

  Audrey

 

 

 

     Après ce beau mariage, chacun rentre chez soi, fatigué ais heureux de cette belle journée passée en famille et entre amis.

     Mais quelle tristesse, le lendemain à l’annonce du décès du jeune marié !

     La jeune épouse l’avait, en effet, découvert agonisant dans les toilettes au petit matin.

     Une autopsie fut pratiquée et surprise ! Elle révéla la présence d’un poison probablement cachée dans sa part de pièce montée…

     L’enquête permis d’établir qu’une dispute avait éclaté avant la cérémonie entre les mariés et l’ex- petit copain de la mariée…

     Serait-on en présence d’un meurtre ?

     L’enquête criminelle devrait nous le confirmer ou pas…

 

                                                             B

 

 

Mars 2018

L'Atelier d'écriture Féminitude fête son troisième printemps

Des rencontres, de la complicité, de la bonne humeur, des éclats de rire, des pleurs, de la colère mais toujours de la bienveillance

Ce sont avant tout de beaux moments de partage 

Merci Patty d'avoir permis toutes ces belles rencontres!

Et longue vie à Féminitude

Une micro nouvelle en s'inspirant de celle d'Hemingway

"For sale baby shoes, never worn" A vendre chaussures bébé, jamais portées

Ça plombe , hein?

Donc la consigne est:

Ecrire une histoire d'horreur en 6 Mots à la manière du grand écrivain. Voici le résultat:

 

 

 

 

Tombe entr'ouverte, mort-vivant rampant souriant.

Ni espoir, ni rêves pour demain.

Il fait nuit, le tueur entre.

Le tir part, le sang coule.

Cadavre congelé cherche dégivreur tendre.

Hache sanguinolente dégouline petit à petit.

Le camp sert de dépôt toir...

Reprendre le boulot à la rentrée.

Choisir une expression imagée

Ecrire une histoire qui bascule dans le fantastique à partir du moment où l'expression imagée entre en scène

GRIMPER AUX RIDEAUX

      Jean et Marie prennent leurs vacances en Ardèche. Il fait beau et ils ont décidé de se balader sur les hauteurs en passant par la rivière du Sandron.

      Or pour arriver au petit village d'Asperjoc, un peu de varappe est nécessaire.

      Marie n'est pas très sportive et essaie de grimper mais son pied glisse. elle recommence et Jean s'impatiente.

      " Imagine, je te fais grimper aux rideaux et tu vas y arriver"

      "Si tu veux que j'imagine il faut que tu reviennes pour me faire des bisous".

      Jean redescend et après de longs baisers langoureux, aide Marie à s'accrocher à la roche pour grimper jusqu'au sommet.

arriver en haut. Etant encore tout excité par ses baisers et pour la remercier Jean prend Marie dans ses bras.

                       Neuf mois se sont écoulés et Jules vint au monde.

 

                                            Christine

 

 

 

  

      Maman m'a toujours dit de faire attention à ce que je mange, de ne pas avaler trop vite, de ne pas tremper mes doigts dans la confiture et surtout, surtout , de ne pas avaler les noyaux de cerises sous peine de voir un arbre pousser au fond de mon estomac.

      Trop tard, il est là, je le sens car depuis le goûter d'hier où j'ai avalé exactement 18 noyaux de griottes, je perçois au fond de mon ventre comme une agitation frénétique, des grattements, des frottements comme des fils en train de pousser......

      D'ailleurs, ce matin en me réveillant, j'étais ballonnée et tout à l'heure en me brossant les dents, j'ai récupéré du fond de ma bouche une minuscule feuille verte.

      J'ai peur : je ne veux pas me transformer en arbre et attendre qu'un bûcheron me libère d'un coup de hache...

      Peut-être qu'en arrêtant de boire, il se dessèchera et mourra ?

Mais moi ?......

                                                      C

 

      Edouard , comme chaque matin, quitte la maison à 7h30 pour aller à l'école. Il prend son copain Théo au passage.

      Comme chaque matin, ils sonnent chez Madame Guitton qui a du poil au menton. Comme chaque matin, ils se sauvent en courant jusqu'au coin de la rue, se planquent et voient avec délice la mère Guitton ouvrir la porte et vociférer en brandissant sa canne cloutée.

       Ça les fait mourir de rire chaque matin.

      Ils repartent, les jambes à leur cou, tournent au coin de la rue suivante et tombent tous les deux dans un grand trou plein de farine.

      La mère Guitton avait inventé un système de piège télécommandé qui devait ouvrir le trottoir au passage des 2 garnements.

      Les voilà tous les 2, se faire rouler dans la farine.

      Ils se lèvent, retombent, se relèvent, éternuent, se cognent. La farine pénètre par tous les trous, tous les pores de leur peau, les asphyxie.

      La vieille Guitton les regardent se débattre en se bidonnant. Elle tient sa vengeance. Elle n'a pas du tout l'intention de les sortir de ce mauvais pas. Les voilà prisonniers à tout jamais de la farine.

                   Quand la pluie tombera, ça en sera fini pour eux.

                                                               Hélène

 

      Sur les bords du lac, Kali pêche la truite. Elle attend Simon depuis déjà 2 heures.

      Les barques, les pédalos défilent, le sifflement au loin de la goélette l'interpelle. Il est déjà 12h.

      Kali se lève, commence à rassembler ses affaires et aperçoit au loin une ombre marron

      "Mon Dieu" s'écrit-elle, "on m'a posé un lapin"

      Que peut bien faire ce lapin mort sur la berge ? Qui a pu faire cela ?

      Faute de truite, faute de Simon, on mangera du lapin ce soir au dîner.

      A la ferme il est 20h, le lapin rôtit dans la moutarde...

      On frappe à la porte .

Qui est là?

C'est Simon! 

Salut, tu aurais pu avertir pour le lac...

"MAIS, JE T'AI POSE UN LAPIN !"

 

                                                                               Karène

 

 

 

      On s'est rencontrés un soir en boite. Il était plutôt banal, moi surtout seule.

      J'ai accepté qu'il me raccompagne et bien sûr, il est monté.

      Ne croyez pas que je suis une fille facile, ah non ! Et puis, pas la peine de se justifier, y'a pas de mal à se faire du bien !

      On a commencé doucement puis plus intensément et quand j'ai grimpé aux rideaux, j'étais chez mon voisin d'en haut !!

      Il nettoyait son sabre Laser, c'est un Jedi. Alors je ne me suis pas excusée, je suis sortie sur le pont N°3 et j'ai pris mon envol jusqu'au rivage du monde.

 

                                                  Audrey

 

 

       ll était une fois le jardinier de la cour Royale.Il faisait pousser toutes sortes de plantes aromatiques et des légumes.

      Le jardinier faisait des décoctions avec ses plantes. De la vapeur et de la fumée s'en échappaient.

      La fumée et la vapeur s'allièrent ensemble pour prendre les pensées méchantes du jardinier.

      Elles tournaient autour de lui en dansant sur un air de salsa. Ce qui déroutait le jardinier. Lui même dansait avec ses 2 femmes en rêve.

       La porte s'ouvrit et la vapeur et la fumée prirent les mauvaises expressions.

       Alors le jardinier prit ses jambes à son coup en criant.

 

M

 

 

       Nous étions tranquillement assis dans le salon. La télé était allumée mais personne ne la regardait.

       Et la conversation ? pas très animée ! Ça commençait à devenir sinistre.

       Marre de cette ambiance!! Je m'en fous, je grimpe aux rideaux!!

       Mais ils sont ridicules vus d'en haut !Il faut que je m'échappe!

       Je passe à travers les anneaux, suis la tringle et toujours accrochée, je continue à avancer..

       Une lumière apparaît dans un trou du mur, je vais vers elle en me déplaçant comme Tarzan.

       En fait j'ai quitté la pièce, la maison. Je suis dans un pays lumineux plein de musique et de rires.

       Tout à coup un grand tambour résonne : "c'est la danse des rideaux". Ils volent, virevoltent dans le vent. Vent léger puis vent plus fort et enfin...vent violent qui ouvre brusquement ma fenêtre.

                    Le bruit me réveille, je suis dans mon lit !!

 

                                              Marie

 

 Ecrire un poème à l'aide d'une trame

 

 

Un jour je partirai pour un pays lointain

Avec mon sac, mon passeport et puis mon chien.

Sans me retourner, j'irai jusqu'au bout du monde

Là où la chaleur étouffe et là où la mer gronde.

Et quand je reviendrai, des rêves plein la tête,

Comme si j'étais l'enfant d'une autre planète,

Je dessinerai sur une grande feuille bleue,

Tout l'amour que j'ai lu dans leurs yeux.

 

A

 

 

Un jour je partirai pour un pays lointain

Avec mon ami le train,

Pour voguer loin du milieu urbain.

Sans me retourner, j'irai jusqu'au bout du monde,

En vagabonde au plus profond de la nuit que les éclairs grondent.

Et quand je reviendrai des rêves plein la tête

Depuis ma conquête de cette planète,

Les flashs viennent de la comète .

Je dessinerai sur une grande feuille bleue,

Les cieux orageux sont fabuleux

Mes yeux seront de feu de braise et silencieux.

 

Muriel

 

 

Un jour, je partirai pour un pays lointain

Mais je ne veux pas prendre le train

Sans me retourner, j'irai jusqu'au bout du monde

Là où le ciel et la mer se confondent

Et quand je reviendrai, des rêves plein la tête,

Avec mes amis je feri une grande fête

Je dessineraisur une grande feuille bleue,

Les merveilles qui nous entourent, merci Dieu !

 

Ch

 

 

Un jour je partirai pour un pays lointain,

Peu importe le moyen de transport, le train,

Le vélo, l'avion , le side-car ou le métro urbain

Sans me retourner, j'irai jusqu'au bout du monde

Pour vérifier que la terre est toujours ronde

Pour vérifier que la mer est profonde

Pour vérifier que tous les enfants font des rondes.

Et quand je reviendrai, des rêves plein la tête,

J'aurai l'impression d'être sur une autre planète

Où n'existeront plus les mots quêtes, conquêtes, arrêtes!

Je dessinerai sur une grande feuille bleue

Un arc en ciel fabuleux de la couleur de tes yeux

Dans un ciel de feu.

 

H

 

 

 

Un jour je partirai pour un pays lointain

Je prendrai un bain

Avant de prendre mon envol, loin de ce monde lointain.

Sans me retourner, j'irai jusqu'au bout du monde,

Sans le regretter une seconde.

Et quand je reviendrai, des rêves plein la tête,

A cheval sur un dauphin, je ferai la fête.

Je dessinerai sur une grande feuille bleue

L'océan, l'arc en ciel et le soleil en feu

 

P.

Un jour je partirai pour un pays lointain

J'abandonnerai ma vie et son morne train-train

Sans me retourner, j'irai jusqu'au bout du monde

Et puis à l'autre bout, puisque la terre est ronde

Et quand je reviendrai, des rêves plein la tête

Le regard lumineux et l'esprit du poète

Je dessinerai sur une grande feuille bleue

Un sourire malicieux

Un regard amoureux

Une étreinte légère et un bonheur joyeux.

 

Christine

Un jour je partirai pour un pays lointain

Je prendrai le chemin

Par un beau matin.

Sans me retourner, j'irai jusqu'au bout du monde

Voir les mers profondes

Suivre mon âme vagabonde

Et quand je reviendrai, des rêves plein la tête

J'aurais parcouru la planète

J'aurais fini ma quête

Je dessinerai sur une grande feuille bleue

Tous ces mondes fabuleux

Et ces cieux plein de feu.

 

M

 

 

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