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L'automne en Drôme Ardèche, ce n'est pas que les champignons, les brumes matinales, les châtaignes et la chasse...Non c'est aussi nos petits cerveaux en ébullition, pour notre plus grand plaisir!

 

 

 

 

 

Nos "Je me souviens" à la manière de Georges PEREC

 

Je me souviens des boums l'après-midi,

tous rideaux fermés pour faire "boîte de nuit"

Je me souviens des vipères de guimauve avec des bagues "tout plastique"

Je me souviens de la première voiture familiale : une 4 CV rouge!!

Je me souviens de plein de "cadeaux Bonux"

récupérés des cartons éventrés d'un camion accidenté

Je me souviens de la blouse beige obligatoire au lycée,

qui de toute l'année de terminale n'a jamais été lavée mais décorée de pleins d'inscriptions

Je me souviens des expériences en labo de sciences où les garçons

faisaient s'échapper les souris blanches pour faire hurler les filles

Je me souviens de "Mai 68" où après cette date, les profs de mon lycée nous ont montrés une facette ignorée de leur personnalité

Je me souviens des "pattes d'éph", des pantalons "pont-bateau"

Je me souviens des maxi manteaux très célèbres

après la sortie du film "Il était une fois dans l'ouest"

Marie 

 

Je me souviens de nos montées folles dans les wagonnets avec mon frère

Je me souviens des fessées magistrales de maman après la descente

Je me souviens du fourneau qui nous réchauffait

le soir avec ma famille.

Je me souviens de ces religieuses qui me donnaient des coups de règle

Je me souviens du placard qui était tout noir et aussi

Je me souviens de ces belles fêtes de Sainte Barbe chez nous.

Je me souviens de ce grand monsieur tout noir qui me faisait peur,

mais qui de près était mon papa. Il était mineur.   

Christiane V

 

 

Je me souviens des goûters sous le tilleul

avec mes sœurs, mes cousins, mes cousines.

Je me souviens de la mort de la « Môme Piaf » alors que je grappillais du raisin pendant que ma mère vendangeait.

Je me souviens des mots durs de mon père lorsque, ado, je me maquillais

« tu es encore passée chez le peintre » !

Je me souviens d’avoir hurlé dans les gros conduits d’eau (à sec)

ou sous les petits ponts, jouant aux indiens.

Je me souviens de la trace des 5 doigts sur ma cuisse, la seule correction de mon père, mais

Je ne me souviens pas ce qui l’avait déclenchée..

Je me souviens de l’odeur des biscottes grillant dans le four

avec un carré de chocolat fondant dessus.

Je me souviens de l’annonce de la mort de mon grand-père

alors que j’étais en cours d’anglais en 5è..  

M. Hélène

 

 

Je me souviens des jouets au fond des boîtes de Nesquik (mes parents attendaient d’en avoir 2 pour nous les distribuer à ma sœur et à moi),

Je me souviens des vacances en Basse-Ardèche avec mes parents, mon frère et ma sœur ; départ en 4 L et séjour sous la tente,

Je me souviens du plaisir de faire le sapin de Noël en famille,

Je me souviens des « fruits déguisés », préparés avec ma mère à l’occasion des fêtes de fin d’année,

Je me souviens des mercredis après-midi avec le Club Dorothée,

Je me souviens de la chute du mur de Berlin,

Je me souviens des Barbies et petits Poneys

avec lesquels nous jouions ma sœur et moi,

Je me souviens de la finale de la coupe du monde de 98 (3-0),

vue à Amsterdam avec des amis,

Je me souviens des fous rires avec mon frère et ma sœur lorsque nous partagions la même chambre chez mes grands-parents,

Je me souviens de mon arrière-grand-mère qui me parlait de la Grande Guerre et de son frère disparu au front.

Gaëlle

 

 

Je me souviens de "Y'a bon Banania"

Je me souviens des images d'animaux dans les tablettes de chocolat Kolher

Je me souviens de la première fois où j'ai lu un Tintin

Je me souviens du jour où Armstrong a posé le pied sur la lune, j'emballais des tomates chez un expéditeur de Carpentras et la radio marchait sans cesse

Je me souviens de l'éclipse totale de soleil, j'avais huit ans et ma grand mère m'a dit que c'était tous les 50 ans. Ça me semblait une éternité...

Je me souviens que les montagnes autour de Saint-Étienne où j'habitais s'appelaient des crassiers

Je me souviens de l'école primaire. Il n'y avait pas de garçons. On jouait aux billes, à la marelle, à l'élastique et on jonglait contre le mur du préau

Je me souviens quand on allait dans les bois, le mercredi et que ma grand-mère installait toujours une balançoire dans les arbres.

Je me souviens qu'en cinquième on m'a enfin autorisée à aller à vélo au collège.

Je me souviens que quand je tombais sur le nez mon père m'appelait nez de cuir.

Je me souviens de ma trottinette bleue à pédale.  

H

 

Je me souviens de ma collection d'images trouvées dans les tablettes de chocolat

Je me souviens des premiers pas de l'homme sur la Lune, suivis à la radio,

et entrecoupés des élucubrations d'Antoine.

Je me souviens de ma collection de porte-clefs

Je me souviens des cartes de géographie à l'école sentant la craie

Je me souviens de la première fois où j'ai vu des images à la télévision

Je me souviens des gros bonbons vendus à l'épicerie à côté de l'école

et de l'épicière avec ses deux, voire trois paires de lunettes sur le nez !

Je me souviens des premiers sourires de mes enfants puis de mes petits-enfants et de leurs nombreux mots d'enfants

Je me souviens du poutou d'une vieille cousine :

j'avais l'impression d'y laisser ma joue

Je me souviens du gâteau de riz de ma maman quand je rentrais de l'internat le week-end

Je me souviens de mai 68 

Je me souviens de la guerre des six jours en 1967

qui a terrorisé la jeune ado que j'étais

Je me souviens de l'épaisse couche de neige en 1970

Je me souviens de la mort du Général De Gaulle,

 qui nous avait valu un jour de vacances !

Bernadette

 

 

 

 

 

Tautogrammes en "M"

 

Maurice dit:

Le Mardi, manger de la marmelade de mamouth, c'est minable.

La midinette murmure mollement :

Oh, c'est meilleur avec des mandarines"

Pour moi dit Mireille, c'est manifestement magique avec du mousseux de Mont-de-Marsan

Marc reste muet. Méchamment, Mathis le traite de mashmallow et de mulet.

Mais machiavélique, Marc le Malgache,se met à le malmener en le traitant de marchand de morue.

Monique, sous les mimosas se contente d'écouter de la musique.....

 

 

Mercredi matin sur le marché de Mont-de-Marsan, Maurice et Monique marchandent mollement des mignardises aux mimosas et des marshmallows à la mandarine.

Leur petit-fils Mattéo malmène un matou, et leur mulet muet marche vers une mince midinette maniant un manifeste sur les morues  malgaches migrant vers Marseille.

Mireille et Marguerite murmurent sur le machiavélique mouton mauricien de Marc qui mange de la marmelade mousseuse.

Cécile

 

Mireille, ma mandarine montait un mammouth minable, alors que Marguerite, le cœur en marmelade, marchandait des mignardises, au son d’une musique de midinette.

Arrive Maurice, mollement comme tous les mercredis, essayant de manier le mulet Marco avant de murmurer à Monique la musique magique. Voilà que le mince Mattéo muet lui offre des mimosas et le couvre de mimis mous.

Quant au matou mauricien, il marchande des morues pour faire un minimum de marmelade à Mont de Marsan, avec quelques mousseux marshmallows.

MH

 

Mateo, le musicien malgache, était mou comme un marshmallow mousseux ou même comme un mammouth.

Mireille l'aimait.

Mais Marguerite, sa maman la malmenait méchamment et machiavéliquement en la traitant au minimum de midinette au maximum de morue, même le mercredi.

La maman préférait Marc, le mauricien magicien migrant et mince qui murmurait mollement à l'oreille des mulets, des moutons et des matous à Mont-de-Marsan

Hélène

 

 

Monique, midinette malgache de Mont-de-Marsan, mangeait des mignardises à la marmelade et des Marshmallows mous de chez Mammouth. Maurice, son minable matou malodorant qui sentait la morue malmenait méchamment une mouche.

Monique murmurait mollement à Maurice de cesser son manège.

Non loin de là, Marc et Matteo, migrants mauriciens, marchaient vers Mont-de-Marsan depuis mercredi en vue d’y marchander un mulet magique qui maniait magnifiquement la mandoline. Monique étant la marraine de Matteo, ces malins manigançaient de passer un mois à la maison à boire son mousseux et manger ses mignardises.

Ils avaient manifestement de méchantes intentions.

Gaëlle

 

Mardi,  Marc malmena le mammouth à Mont-De-Marsan.

Maurice, le malgache monta et manifesta son mécontentement.

Ils mangèrent mollement des marshmallows et des mandarines.

Médusé et muet, Marc murmura quelques mots machiavéliques :

Quel minable ! se dit méchamment Maurice.

Mais Monique, la midinette de Marc mania magiquement sa mandoline et la musique fit des merveilles !

Bernadette

 

 

 

 

Ecrire une histoire à partir d'une photo...

 

 

 

      Le grand géant solitaire au milieu des vignes, protégeait de son ombre bienfaisante le nectar des dieux et des hommes qui, par leur travail nous donnait chaque année le plaisir de déguster cette saveur suprême mais nostalgique.

     Je pensais en regardant cela à ces hommes et femmes qui ont donné leur labeur et leurs reins cassés par ce travail ardu, nous qui sommes bien aidés maintenant par la mécanique, rendons leur hommage en buvant un verre de ce nectar délicieux.

Christiane V

 

 

 

Voici mon rêve des "mille et une nuits":

Un avion m'a amenée dans ce lieu magique.

Tout est douceur, chaleur, volupté.

Les courbes des voûtes de la chambre sont là pour m'entourer, les couleurs chaudes, orange, or et sanguines vont me réchauffer.

Les tentures vont me caresser doucement,

m'envelopper de leur douceur.

Les dessins et fresques orientaux vont m'entraîner loin du réel.

Les lampes "rococo" sont là pour m'éclairer tendrement,

l'immense lit n'attend que moi.

Je vais enfin trouver l'apaisement.

Marie

 

 

 

 

 

 

     Nous roulions depuis une heure trente à travers ce paysage provençal : les platanes longeant la route – si rares maintenant – formaient une voûte de fraîcheur verdoyante, les vignes à perte de vue entrecoupées de champs de lavande…

     Nous voulions faire une pause sur une aire de repos quand nous avons vu quelques toits et un clocher se dresser au loin. Nous avons poussé jusqu'à ce village.

     Nous nous sommes garés le long du trottoir près de la place.                    L'esplanade offerte au soleil était en partie ombragée par d'énormes platanes. Une fontaine murmurante avait peine à faire concurrence aux chants des cigales. Une galerie couverte faite d'arches de pierre abritait un long bassin servant autrefois, sans doute, de lavoir.

     Nous nous sommes installés près de la fontaine où quelques chaises et tables avaient été installés par le cafetier à l'air bonhomme. Après avoir commandé des limonades bien fraîches, nous avons profité de cet endroit calme et enchanteur. Le vert dans les cyprès tout proches, le contraste entre le vert du feuillage et le bleu du ciel pur, la douce chaleur du soleil pourtant intense.

     Tout cela nous persuada.

     C'est ici que nous devions venir vivre.    

Cécile

 

 

      

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Enfin, quelqu’un joue avec moi, c’est le soleil qui me permet d’étinceler et d’exister encore, alors qu’on m’a relégué au fond de ce petit ruisseau que je longeais jadis, transportant sur ma selle mon ami joyeux. »

     Je revis en cet instant les nuages qui couraient, les feuilles des arbres qui tremblaient. Je donnais la liberté à mon joyeux luron d’ami qui quelquefois me malmenait sur les cailloux tranchants, me déposait de longues heures seul dans un bosquet mais toujours la nuit tombée, il revenait triomphant et me chevauchait à vive allure pour regagner la maison, et sa jubilation me rendant heureux.

     Aujourd’hui il a grandi, m’a sans doute oublié, mais moi je ne l’oublierai jamais et le remercie de m’avoir fait voyager et découvrir des horizons nouveaux. 

MH

 

 

     

 

 

 

 

 

 

 

Juillet 1986, vacances en Russie avec un groupe d'universitaires.

      Voyage organisé obligatoire. Pas moyen de découvrir ce pays autrement, seul et libre.

      Nous sommes canalisés, encadrés, surveillés. On nous montre le meilleur côté du communisme.

      Belles artères, immenses statues, hôtels grandioses, où les prostituées attendent le client acoudées au bar dès 19 heures.

       Un jour, visite d'une crèche, petits pots de fleurs sur la table, bébés proprets et souriants, personnel pléthorique et blasé.

       Le lendemain une école matenelle. Nous nous doutons bien que les petits sont réquisitionnés pour l'occasion, car ce sont les vacances scolaires. Au centre de l'école un grand bassin à l'eau marronnasse, on ne peut pas parler de piscine. Des petits de cinq ans, tous coiffés du même petit bonnet, effectuent devant nous les 4  nages apprises, sans doute répétées et répétées pendant des mois. Tentative de nous prouver que le communisme fabrique des enfants parfaits!

       Et puis, un soir, n'en pouvant plus de ce carcan, à quatre, nous décidons de fuguer, littéralement. C'est à Tbilissi en Géorgie. Nous faisons quelques pas sur le trottoir, parlant et riant fort, heureux de notre liberté retrouvée, quand un couple nous aborde. La jeune femme s'adresse à nous dans un français impeccable. Elle a 19 ans, son mari 22. Ils n'ont pas le droit de nous parler ni de nous inviter chez eux mais ils bravent les interdictions.

       Nous voilà dans leur minuscule  appartement qu'ils partagent avec les beaux-parents. Nous y passons la nuit. Lily nous explique avec passion son pays, le marché noir, les bakchichs, l'absence totale de liberté.

       Son mari nous raconte, par la voix de Lily, les trois ans passés en Sibérie pour son service militaire ou les hivers atteignent -40°. Il nous montre cette photo en noir et blanc de la Sibérie

     De l'autre côté de la montagne coule le fleuve Amour...

H

 

 

     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       C’était un mercredi matin, Guillaume et moi avions fait l’école buissonnière pour voir l’évènement de l’année, voire de nos courtes vies : la destruction du quartier des Jonquilles, ou plus exactement de ses 4 tours les plus anciennes.

      Nous n’habitions pas ces tours, mais dans le coin tout le monde connaissait une ou plusieurs personnes qui y avaient vécu ou qui en avaient été délogées récemment.

      La destruction des immeubles était prévue à 10h15 et une foule grandissante se pressait aux abords du périmètre de sécurité mis en place par la gendarmerie et les pompiers. Nous étions spécialement excités à l’idée de voir s’écrouler ces grands édifices. Autour de nous les discussions allaient bon train : tout le monde avait son opinion, positive ou négative, sur le devenir de ce qui avait été des appartements, des foyers.

       A l’heure prévue, plusieurs détonations déchirèrent le silence qui était tombé sur la place et les 4 géants tombèrent dans un vacarme assourdissant.

      Pour les adultes c’était contempler la fin d’une époque, pour nous c’était une fête, un jeu de guerre grandeur nature qui avait l’odeur de la poudre et le goût de l’interdit.    

Gaëlle

 

 

 

 

 

 

 

JEUX DE "JE"

à partir d'un texte de Rolande Causse

 

 

 Je voudrais être cette fleur rose qui profite de la chaleur des rayons du soleil d'octobre

Je voudrais être bercée par les vagues comme cette étoile de mer

Je voudrais être assez solide pour affronter le temps qui passe

Je voudrais être encore et toujours étonnée

 

Je suis ravie de partager ces moments avec vous

Je suis comblée de découvrir que je n'ai pas deux mains gauches

comme je l'ai tant entendu

Je suis épatée du bonheur quand je patouille la terre

et de ce que mes mains réalisent

 

J'ai été passionnée de voir grandir mes enfants

J'ai été passionnée par tous les mômes que j'ai essayé tant mieux que mal d'aider à moins souffrir à l'école

J'ai été passionnée de découvrir des êtres la plupart du temps merveilleux

J'ai été passionnée de découvrir des lieux, des sites, des pays

 Cela m'a agrandi le cœur

Christiane M

 

 

Je voudrais être libre de toute entrave

Je voudrais de la douceur dans mes os réchauffés

Je voudrais me sentir légère et court-vêtue

Je voudrais accueillir à n'en plus finir

 

 Je suis une bâtisseuse qui poursuit

Je suis le lien qui construit

Je suis plurielle et singulière à la fois

Je suis ce que je suis, enfin !

 

J'ai été dans l'ombre des miens

J'ai été celle qu'on ne remarquait pas

J'ai été ce berceau de trop

 J'ai été et c'est déjà bien

 

P

 

Je voudrais être un jour arrière grand-mère

Je voudrais être un aigle femelle accrochée à une falaise du Vercors

Je voudrais être zen, tout le temps

Je voudrais être une raie manta flottant dans la mer des Caraïbes

Je voudrais voler en deltaplane

 

Je suis bourlingueuse, liseuse, photographieuse, jardineuse, râleuse, sourieuse, bricoleuse, couturieuse, curieuse, ambitieuse

quelquefois calamiteuse

 

J'ai été appreneuse du lire et de l'écrire

J'ai été chanteuse

Hélène

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11 décembre 2015

Se connaître... et se re-connaître

JE JETTE AU FEU...

Je jette au feu, mes angoisses, mes craintes de ne pas y arriver!

Je jette au feu les rencontres qui pompent mon énergie

Je jette au feu les horreurs que seul l'humain semble savoir faire 

Je jette au feu mes kilos que je charge depuis trop longtemps

Je jette au feu les propos débiles sur des choses qui n'ont aucune importance

Je jette au feu mes attentes qui ne correspondent pas à la demande, à l'attente de l'autre

 

Je jette au feu la violence de ces derniers jours

Je jette au feu le vent du Nord en novembre

Je jette au feu la société consumériste, surtout en ces périodes de "fêtes"

Je jette au feu toutes ces tergiversations politiques au sujet des migrants stigmatisés dans leur propre pays

Je jette au feu les médecins faux-culs et maladroits, mais pas les autres

Je jette au feu le cancer

 

Je jette au feu la méchanceté

Je jette au feu la colère

Je jette au feu la solitude

Je jette au feu le premier étage

Je voudrais jeter au feu tous ces traitements

Je jette au feu les idiots qui vous envoient des conseils malvenus

Je jette au feu mes mauvais souvenirs

 

Je jette au feu ma déclaration d'impôts (et tous les papiers administratifs)

Je jette au feu le ménage en retard

Je jette au feu la pollution, de l'air, de l'eau, de la Terre

Je jette au feu ma voiture

Je jette au feu mes recettes à base de viande et de poisson

Je jette au feu la fatigue et la cafard

Je jette au feu les 25 séances de radiothérapie qui m'attendent

Je jette au feu les inciviques qui se garent sans gêne sur les places "handicapé", qui jettent leurs saletés par terre à 80 cm d'une poubelle, qui ne ramassent pas les crottes de leur chien

 

Je jette au feu les convenances,
Je jette les hypocrisies
Je jette au feu les faux-semblants
Je jette au feu les soumissions
Je jette au feu les "je dois"
Je jette au feu les "il faut"
Je jette au feu les gens toxiques
Je jette au feu les pessimistes.

 

Je jette au feu la violence, la violence gratuite, le fanatisme, la méchanceté des hommes, l’irrespect et l’intolérance.

Je jette au feu tout ce qui entrave  et porte atteinte à la liberté.

Je jette au feu mes mensonges et mes colères,

Je jette au feu tout ce que je trouve en moi de faible ou néfaste.

Je jette au feu des écrits, des pensées contraires à mon optimisme.

Je jette au feu tout ce qui encombre mon garage inutilement. 

Je jette au feu ma batterie de cuisine.

Je jette au feu les mauvaises herbes.

Je jette au feu octobre, novembre, décembre...

 

Je jette au feu mes souvenirs douloureux

Je jette au feu mes nuits d’insomnie

Je jette au feu mes jours d’inaptitude à la vie

Je jette au feu les paroles blessantes, maladroites  et inquiétantes

Je jette au feu les incompréhensions et les querelles de mes proches

Je jette au feu les obligations qui entravent mon indépendance

Je jette au feu la malveillance et l’irrespect d’autrui

Je jette au feu la guerre et ses désastres.

 

Je jette au feu les ricanements

Je jette au feu tout ce qui grince

Je jette au feu les faux semblants

Je jette au feu l’indifférence

Je jette au feu la soupe froide

Je jette au feu les justifications

Je jette au feu les doigts pointés

Je jette au feu les peut faire mieux

Je jette au feu les fumées noires

Je jette au feu le bruit des cris

Et le silence des finances

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecrire une histoire à partir de 5 images choisies

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DES VACANCES PAS ORDINAIRES

Un jeune cadre dynamique cherchait à passer des vacances originales, loin des sentiers battus.
Après avoir pris le T.G.V. puis le métro, il se retrouva au Louvre en train de déambuler au milieu des splendides peintures et sculptures. Un touriste classique, quoi!
Tout à coup, il tomba en arrêt devant le tableau d'un peintre Italien. A ce moment là, l'appel de Venise se fit très pressant, impossible de résister!
Départ donc pour La Cité des Doges, ses palais, ses gondoles et ses vaporettos. C'était très beau, mais pas très original non plus....
Soudain il vit un petit avion qui survolait Le Grand Canal en tirant une banderole publicitaire : "Testez nos voyages en Montgolfières et partez vers l'inconnu!!!"
Voilà ce qu'il me faut se dit alors le jeune homme!
Aussitôt, il prit son billet et embarqua dans la nacelle. Destination inconnue!!!
Le voyage dura, dura.........
Tant et si bien qu'il se retrouva dans le grand nord, en train de tester la pêche sur lac gelé..
Il avait en fin trouvé ses vacances originales!!!

                                                               Marie

 

 

 

Pom, pom, pom, pom ! ! !

Pom, pom, pom, pom ! ! !

Avis à la population, mais dois-je en parler ?

Nestor, mon Labrador est mon plus fidéle ami. 

Lui et moi avions une flemme immense, autant dire que nous voulions buller.

Nestor me fit comprendre sa faim.

Mes placards étant vides, je lui proposais de nous taper un hamburger.

Bien mal nous en a pris, Nestor tout comme moi n'avons pas digéré au point que nous faisions des vents, tels des montgolfières au soleil mais en moins poétique.

Je fis comprendre à Nestor mon incapacité à poursuivre ce régime m'attendant à ressembler à une odalisque patentée.

P

 

 

 

     Le réveil indiquait 10h30 lorsque Claire ouvrit les yeux.

     Quel plaisir de faire la grasse matinée !

     Après avoir pris un petit déjeuner léger, elle se rendit en ville, au hammam « Les perles d'Orient » pour se détendre et papoter avec ses amis Sophie et Edith.

     Il s'agissait là de leur rendez-vous hebdomadaire et Claire ne l'aurait raté sous aucun prétexte.

     Sébastien, son petit ami, était parti pêcher avant que le soleil ne se lève, comme il faisait lorsque le temps le permettait.

     Il avait emmené Boris, leur labrador avec lui.

     Comme il rentrerait sûrement bredouille, Claire avait déjà prévu d'acheter des hamburgers sur le chemin du retour.

     Ils les mangeraient ainsi sous le porche de leur maison.

   Un dimanche ordinaire à Copenhague

Gaëlle

 

 

 

Il était une fois un tableau magnifique.

Des femmes nues y étaient peintes toutes plus belles les unes que les autres.

Mon regard ne pouvait pas s'en détacher, c'était tellement fort, intense que je me suis retrouvée dans le tableau, au milieu des femmes.

Un petit bruit m'a surprise.

En dirigeant mon regard vers le bruit, j'ai vu une femme, debout, croquant une pomme verte et ferme. Elle semblait apprécier son goût délicat.

De cette pomme est sortie une minuscule montgolfière oux couleurs chatoyantes.

Je me suis précipitée vers l'engin volant et j'ai sauté dedans.

Le vent l'a emporté si vite que je me suis retrouvée au-dessus du pôle Nord, juste au-dessus.

Je me suis penchée et j'aperçus un homme très digne, qui péchait.

Il ressemblait à un pingouin habillé de noir et blanc.

À côté de lui, son chien s'ennuyait, il baillait tellement que des bulles légères sortaient de sa gueule.

Une de ces bulles a grossi, grossi, grossi et m'a enveloppée.

C'est elle qui m'a ramenée là, dans cette salle, bien au chaud, au milieu de vous.

Agnès

 

     

 

 

      Dimanche 15 novembre 2015 au matin, juste après  les attentats de Paris, Jean Henri Martigues, Parisien de naissance et haut fonctionnaire de son état, décide de changer de ville, de pays, de métier, bref de vie!

     Trop de bruit à Paris, trop de morts, trop d'amoncellements de fleurs blanches à l'odeur fade, sur le pavé humide, devant les lieux attaqués 2 jours plus tôt.

     Sans crier gare, il siffle Max, son golden retriever, enquille par habitude son costume d'énarque et prend le métro jusqu'à Roissy, bien décidé à monter dans le premier avion qui voudrait bien de lui et surtout de Max!

    Pas de bol, ce jour là, grève des aiguilleurs du ciel. Seuls les aiguilleurs de montgolfières travaillent.

     Qu'à cela ne tienne, Jean Henri et Max sautent dans la nacelle d'une magnifique montgolfière aux couleurs du drapeau gai (allez savoir pourquoi!)

     Le pilote, nullement étonné de cette intrusion sans tambours ni trompettes, lui lâche un mot, un seul:

REYKJAVIK

     C'est plutôt une bonne destination pour un Parisien affolé, non?

     De plus, il s'imagine que c'est l'été polaire. Aucune notion de géographie!

     Ca le changera de la grisaille parisienne, pense- t-il

Il rêve....

     Il imagine Max à la tête d'un troupeau de chiens de traineau, le promenant sur la neige immaculée.

     De temps en temps, il fera une petite halte, creusera un trou dans la glace, et y plongera une canne à pêche, de quoi se mettre un petit quelquechose sous la dent...

Il rêve... il rêve...

                                                                 Hélène

 

 

 

Médor jouait à renifler les bulles et à les faire éclater sur sa truffe chaude lorsque, trébuchant sur une belle pomme verte, il s’étala sur la banquise où il découvrit un Monsieur Dandy qui s’appliquait à pêcher… des idées !  Il était tombé d’une montgolfière qui survolait Venise, encore endormie, et il n’était pas d’humeur à se laisser divertir. Mais lorsqu’il s’attarda à regarder le gentil cabot, il perdit le fil, croqua dans la belle pomme verte et s’en retourna dare-dare chez lui, tiré par ses idées sans queue ni tête.

MH

 

 

      Ce matin là, Hopper prend le métro à l’aube. Quelques rais de lumière percent le ciel de la cité gallo-romaine et la Saône, encore endormie a tiré sa couverture bleutée.

      Les péniches ouvrent doucement les yeux sur les façades encore illuminées de ce dernier 8 décembre.

      Hopper ne déjeune jamais au saut du lit ; il préfère croquer une pomme sur le chemin et ainsi savourer les sucs de ce fruit en rêvassant.

      Il décide d’aller rendre visite à la Belle Dame, comme il la nomme.

      D’un pas vif il enchaîne ruelles et escaliers, le passage du Touquet, la montée de l’Observance, encore des escaliers et le voilà au pied de Notre Dame de Fourvière.

      Le spectacle est grandiose ! Le soleil vient de se lever et telles des bulles de savon parsemées dans le jour naissant, des montgolfières s’élèvent légères et silencieuses.

      Mariage heureux du potron-minet et de la couleur. « Cet instant est magique songe-t-il, mais éphémère comme toutes les bonnes choses ! »

      Hopper redescend sur terre, attrape son cahier de croquis, ses pastels et s’emploie à créer un tableau pour …son client.

      « Et oui , c’est bien beau tout ça,  mais je dois travailler mes commandes de Noël ! »

      Hopper est artiste peintre.

      Surgit alors de son coup de crayon précis et dextre un paysage nordique et un personnage croqué à sa façon.

 

Pascale

 

             Moi, je partirai à travers les villes et les mers, dans mon ballon ensoleillé aux lueurs éclatantes.

             Je partirai à la pêche au Canada, à Copenhague, à la pêche, pêche, pêche...

             Moi, je partirai, et de mes yeux ébahis, je peindrai un tableau, un beau tableau aux couleurs éphémères.

              Et quand viendra le soir, je chanterai à tout va, pom-pom-pom...

                                                         

                                                          M Marlène

 

Il était un bain, qui ne mangeait pas de pain

Nous donnait envie de mordre dans la pomme

Nous enveloppait dans la vapeur, jusqu’à perdre pied.

Nous quittions les râleurs du métropolitain

Pour monter, monter

Tout au long des courants chauds

Très loin des terres glaciales

 

Nadia, le 11/12/2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                               A la manière de Boris Vian dans:

La complainte du progrès

http://www.jukebo.com/boris-vian/music-clip,la-complainte-du-progres,rv8rf.html

 

Autrefois pour faire sa cour 
On parlait d'amour 
Pour mieux prouver son ardeur 
On offrait son cœur 

Maintenant c'est plus pareil 
Ça change, ça change 
Pour séduire le cher ange 
On lui glisse à l'oreille 
- Ah, Gudule! 

Viens m'embrasser 
Et je te donnerai 
Un chauffe Marie
Un allume frites 
Un chauffe ail
Et du micromix 
Une huche à canard
Avec un four en verre 
Des cocottes en bois 
Et des fils aspirants

Une hotte à salade
Pour faire de la brioche
Une essoreuse à oeufs
Pour les faire brouillés

Des draps qui chauffent 
Un fer à détacher 
Un bain-marie pour deux 
Et nous serons heureux 

Autrefois, s'il arrivait 
Que l'on se querelle 
L'air lugubre on s'en allait 
En laissant la vaisselle 

Maintenant, que voulez-vous 
La vie est si chère 
On dit rentre chez ta mère 
Et l'on se garde tout 
- Ah, Gudule! 

Excuse-toi 
Ou je reprends tout ça 
Mon cul de canard
Mon chaudron à beurre 
Mon allume volaille 
Et ma poche aspirante
Mon dénoyauteur à pain
Mon presse biberon 
Ma cireuse à agrumes
Et mon bec à fondue

La hotte à salade

Pour faire de la brioche

L'essoreuse à oeufs

Pour les faire brouillés

Et si la belle 
Se montre encore rebelle 
On la fiche dehors 
Pour confier son sort 

Au chinois à café
A l'efface-poussière 
A la passoire à frites 
Au détecteur à patates 
Au micro cookies
Au pèle canard
Au sécateur à ondes 
Au fil à couper Marie

Mais très, très vite 
On reçoit la visite 
D'une tendre petite 
Qui vous offre son cœur 

Alors on cède 
Car il faut qu'on s'entraide 
Et l'on vit comme ça 
Jusqu'à la prochaine fois 
Et l'on vit comme ça 
Jusqu'à la prochaine fois 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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