Fantaisie en s'inspirant du poème de Pierrette Pro

 

Aujourd'hui, ça va fort, j'ai fait du nettoyage à fond dans la salle de bain et j'ai la joie de faire de nouvelles connaissances grâce à l'atelier d'écriture. 

 

C'était hier  quand, ça  commençait doucement faute d'une nuit sans sommeil, Est-ce à cause du PET scan ou du résultat qu'on allait m'annoncer ? Non je restais positive et demandais au ciel de m'aider. 

 

Demain, quand ma petite-fille va naître ce sera une grande joie, surtout lorsque je l'aurai en garde une fois par semaine. En attendant je prépare un petit coin paisible et tendre pour elle.  

Christine

 

Aujourd'hui 

Ça coince, ça bouscule, ça manque de temps, ça craque, ça avance trop vite, ça juge trop, ça aide pas, ça a envie de crier, ça va se calmer quand ?

 

C'était hier quand 

Ça 

C'était avant la maladie, insoumise, libre, calme

 

En attendant je ne veux plus attendre 

Demain, matin câlin, matin coquin 

Quand

Ça se calme, ça respire mieux, ça se contrôle, ça lâche prise, ça aime, 

Ça voyage

 

S

 

Aujourd'hui ça 

coule au bout du stylo

carapate vers l'autre côté de la terre 

remue au fond du cœur 

balance et ça danse 

 

C'était hier quand 

ça  caressait avec la légèreté de la plume 

ça   terrassait d'une force de plomb 

ça  exhalait la glycine en fleur 

ça magnigançait derrière mon dos 

 

Demain

quand le jour pointera le bout de son nez

ça sera matin chagrin 

            matin coquin 

            matin câlin 

 En attendant le soir de ce lendemain espoir

qui révélera des histoires

 qui à boire

 

 à croire

 à devoir 

des lendemains balançoire 

Ch

 

Aujourd'hui ça roule, mais très vite 

ça  avance vers le soleil

ça rallonge vers la lumière.

 

Hier c'était le plongeon 

Ça fait mal 

Ça, le cycle se rallonge 

Ça se raccourcit 

C'est la nuit 

 

Demain, quand 

Bientôt à la croisée des chemins 

Ça fonce dans la nouveauté, le désir 

ça va au bout dans les étoiles 

En attendant les anges sont avec nous dans les cieux

Muriel 

 

Aujourd'hui, la vie avance et continue

tel le cycle des saisons

toujours porteur de renouveau 

 

Hier le ciel était gris et triste et mon cœur saignait 

 

Demain quand le puzzle sera reconstitué, 

je pourrai contempler le tableau de ma nouvelle vie sûrement chargée de belles rencontres et surprises 

En attendant que le printemps arrive, je savoure l'hiver

C

 

Aujourd'hui, ça stagne - à l'arrêt 

Ça bouge pas, c'est le brouillard 

Ça attend - ça peine - ça se ferme 

Ça avance pas - c'est triste - c'est gris 

c'est mort, 

c'est forcé 

je me retrouve pas, je me reconnais pas

je ne suis plus qui je suis 

 

C'était hier quand, ça bougeait - ça vivait 

Ça faisait des projets 

Ca riait - ça aimait

 C'était joyeux, vivant, enchanteur, plein de couleurs 

 

Demain ça ira mieux, l'espoir 

quand ?

En attendant, je veux plus attendre

                      je m'oblige 

                      je me cherche 

 je veux revoir l'arc-en-ciel 

Patrizia

 

Aujourd'hui 

Ça frilose, ça picote du bout des pieds, ça pense trop, ça insomnise, ça s'interroge, ça se palpe, ça se sourit

moins mais ça rencontre beaucoup. 

 

 

C'était hier quand 

Ça allait trop vite, ça survolait les montagnes, ça nageait jusque plus soif, ça fonçait sans réfléchir 

 

Demain... 

Quand ça craquera encore plus 

Ce sera enfin calme, doux et rond 

En attendant nous sommes bien ensemble 

H

 

Aujourd'hui, ça... 

Hum !  je crois que ça va.!

 CARPE DIEM ! 

Hier,

C'était hier, quand le ciel

me tombait sur la tête,

quand le jour

se faisait manger par la pluie et le brouillard 

Quand ma tristesse nonchalante

envahissait l'âme

enveloppait le corps,

étouffait les émotions.

 

Demain, sera un autre jour,

quand la lumière entrera par la fenêtre 

et que les lutins danseront dans le jardin.

CARPE DIEM ! 

Pascale 

 

Aujourd'hui 

ça bouillonne ça bricole ça dorlote ça materne ça s'occupe ça pâtisse ça réfléchit ça positive

ça stresse ça profite

 

Hier

ça sportivait ça voyageait ça picolait ça insouciait ça déménageait ça virevoltait

ça papillonnait ça fonçait

 

Demain quand je serai guéri 

ça chantera sous la pluie, ça aimera plus, ça enfantera, ça embrassera, ça relativisera,

ça bonheurisera

En attendant,  croquez la vie à pleines dents

Mélanie 

 

Aujourd'hui 

ça sent, ça  vit, ça réfléchit, ça cogite,  ça crée,  ça vibre, ça reçoit, ça donne, ça se réjouit, ça se questionne, ça... 

 

C'était hier quand,

c'était lourd, c'était chaud, c'était questions, c'était interrogations, c'était contenant, c'était réconfortant, c'était entière, c'était une autre, c'était l'insouciance, c'était la légèreté 

 

Demain, ça évoluera, ça changera, ça réussira, ça créera, ça deviendra, ça marchera, ça négociera,

ça sera ça 

 

En attendant, ça respire, ça se pose, ça observe, ça écoute, ça regarde, ça évalue, ça jauge, ça soupèse, ça vit fort 

P

 

Histoires loufoques écrites à plusieurs...

Comprenne qui peut!

 

Le four à micro-ondes accouche sous X 

 

     Le four à micro-ondes était plein à ras bord,  il était temps de sfornare (tout faire sortir). L'opération semblait délicate, plusieurs personnes se concertaient sur la méthode à utiliser pour délivrer ce micro onde... 

     Mais il laissa échapper ses ondes pour que les ions retrouvent leurs parents. 

     Quand l'innovation, le modernisme, la technologie se dissout,  la force de vie,  la naissance,  les liens du sang sont plus forts.

     Les petits fours à micro-ondes devenus ados, grâce au test ADN retrouvent leur maman micro-ondes... 

     La maman qui a  accouché  sous X est très heureuse de retrouver ses  petits micro-ondes. Elle leur demande de ne pas faire comme elle car elle regrette. Elle a couché avec un autre micro-ondes,  un amant avec plus de Watts au compteur mais elle tait ce secret. 

 

Monter la poubelle sur le toit avec la cafetière à pression 

 

     À chaque pas la pression fait "push",  à chaque marche, elle fait deux "pushs". 

Mais les pushs s'envolent dans le ciel à la recherche des anges qui virevoltent... 

Avec toute cette pression,  je vais sûrement manquer d'air... 

     Et sans air, impossible de monter la poubelle sur le toit ! C'est qu'il est haut le toit ! 

     Heureusement la cafetière en avait dans la tête. Elle prit une autre poubelle et mit toute sa pression pour les monter l'une sur l'autre afin d'atteindre le toit. 

     A mi-parcours, la cafetière perdit son contenu et brûla la poubelle dont  le couvercle se souleva de douleur. 

"- Non, mais dis donc,  tu ne pouvais pas faire un peu attention, j'ai du marc plein le  sac !  

  - Stop les filles ! Et si on allait boire un thé dans le frigidaire du coin ?... "

 

 Le malabar à bulle raccourcit votre jupe 

 

       Difficile de porter une jupe trop longue, ça gêne la démarche et on peut se prendre les pieds dedans. Mais comment faisaient les gentes dames pour trouver la bonne longueur? 

      La bulle gonfle dans notre jupe pour se coller au collant nylon et l'imprégner. 

      Toute rose bonbon la jupe ! Jolie couleur aux saveurs de l'enfance. Caramels et guimauves pour une petite fille qui a grandi trop vite. 

      Et plus elle souffle dans le malabar, plus sa jupe raccourcit et gonfle, gonfle telle une montgolfière... 

      Le vent se mit à souffler très fort et boum! la bulle éclate. 

      Bonheur ! La jupe se déchire à la bonne hauteur. La petite fille comprend qu'il faut que le malabar éclate tout autour de la jupe. 

      Alors ses joues se gonflent... 

      Et lâchent une bonne odeur de bonbon d'enfance. Clac ! La bulle s'est étalée sur le nez et les joues de la fillette.

      Elle éclate de rire et se dit que c'est bien compliqué quand même de porter une jupe trop courte !  

 

 

Une machine à couper le pain tient des discours guerriers

 

      On sait combien le pain important et combien il faut trimer pour en avoir. C'est pourquoi un jeune  ingénieur du nom de Steve créa une machine pour le trancher finement. 

      Petits pains au lait, pains gourmands, pain de mie, pain de seigle, et autres céréales n'ont qu'à bien se tenir ! 

      Mais Steve fut victime de son invention, il n'avait pas imaginé que sa vie deviendrait un combat, une guerre, lui, le célèbre pacifiste ! 

      Car le pain a revêtu son armure et n'allait pas se laisser faire. 

"J'existe depuis des milliers d'années, je ne me laisserai pas trancher la croûte par une machine sortie d'on ne sait où!" hurla-t-il  

      Nous, les pains, tous de différentes farine, cette lame ne nous tranchera pas !         Nous n'acceptons que les tranchées faites par les mains de la boulangère ! 

      Alors mettons farine, eau et sel pour la touiller et n'en parlons plus. 

 

La photocopieuse creuse des trous partout

 

     Bien installée dans son bureau au 3ème étage de l'avenue du nord, la photocopieuse veille silencieusement. 

     Un clin d'œil de temps en temps et hop elle se rapproche du scaner. Elle drague en fait ! 

     Le scan attendait ça depuis fort longtemps, il la matait cette photocopieuse aguicheuse !! 

     Elle allait se lâcher finalement, c'était trop tentant ce petit scan bien sage avec ses yeux qui couraient partout. 

     Mais la photocopieuse cherchait à faire un coup d'éclat pour ravir le cœur de ce petit scan... 

    Elle se met en version couleur pour épater le scan qui aperçut un arc en ciel et fut ébloui.

     Il en oublia ses couleurs à lui. 

     Et voilà le bureau sans dessus dessous. Avec des trous partout, la photocopieuse réchauffe surchauffe et le scan est aux anges... 

 

La machine à coudre corrige les copies 

     Cette année là, plus d'argent dans les caisses de l'éducation nationale ! Les profs sont remplacés par des machines à coudre pour corriger les copies. Quelle joie pour les profs qui peuvent jouir de leur temps libre pour profiter de leur famille ! 

     Je me pose des questions sur le concepteur de la machine. Ancien élève paresseux ? En tous les cas: à faire breveter. 

     Et les voilà parties pour des heures de couture/relecture ! La machine coud:

 0/20 du rouge au vert. 

     Rouge, vert, mais ce sont les couleurs du drapeau brésilien ! J'ajoute le jaune en surlignage. 

     Mais ce jour de janvier 2018,,la machine à coudre décide de se mettre en grève, son célèbre et puissant syndicat organise une assemblée générale de machines à coudre, il fut décidé que non seulement elles ne coudraient plus les copies, mais qu'elles ne coudraient plus les vêtements non plus... 

     Alors il n'y eut plus de vêtements ! Quel bonheur, on étaient tous nus ! 

     Elles allaient changer de vie :plus de notes, plus de corrections et plus de plate couture. 

     De la broderie. Voilà! pleine de couleurs pour les bonnes copies et aussi pour moins bonnes, juste pour les encourager. 

 

 

 

 

Poursuivre un poulpe géant avec une bétonneuse

 

      C'est une histoire d'amour impossible ou plutôt une quête de l'amour impossible. Un homme très recherché, avec si peu de moyens. Mais quand il sera là notre histoire sera solide,  compacte. 

      Cet homme fantasme sur les poulpes depuis sa plus tendre enfance.  Epouser une poulpe... son rêve!

      C'est un conducteur de bétonneuse. Un jour alors qu'il bétonnait au bord d'une plage, afin que la mer n'arrive plus jusqu'aux maisons, son rêve se réalisa.

      Il vit un poulpe géant,  il courut vers lui avec sa bétonneuse mais celle-ci le ralentissait et l'obligeait à déposer tous les 10 mètres, 2 kg de béton au bord de la route. N'écoutant que son désir, il tira à hue et à dia cette maudite machine. 

      Tout essoufflé et tout transpirant, il arriva vers la poulpe géante.  Celle-ci fit une mine de dégoût.

      Hésitant, il ne sut que faire, que dire ?

      Surgit  alors un petit crabe bleu vif et élégant...Sur les pinces finement manucurées , apparaissait du vernis à ongles rouge ! C'était une Crabette !  

      Il naquit ainsi un grand amour. 

      Le  poulpe géant et la Crabette mirent au monde de belles bétonneuses !

 

Le bouquet aboie contre le vent

 

      Je t'avais bien dit:

"Ne crois pas aux histoires folles de fleurs qui pactisent en bouquet,  elles se sentent plus fortes ensemble que seules !"

      Elles se retenaient pour l'instant, ne pipaient pas mot. Elles  se serraient les unes contre les autres en laissant le vent gueuler. 

     Les pétales se détachaient au gré des bourrasques pour découvrir une bouche béante. 

     La bouche béante les attendait pour les engloutir et les transformer en sucre. 

     Et pourquoi pas ? Le bouquet devint chien, carnivore, féroce, rien ne l'arrêta pas même le vent ! Même pas peur les petites fleurs. Nos petites sœurs. 

      Et ce sont elles, les fleurs du bouquet qui arrêtèrent le vent. 

     Tellement fortes, toutes ensemble.

    Tandis que le vent soufflait, le bouquet grandissait.

    Avec force, toutes les fleurs se sont mises à aboyer si fort, que le vent se tut.

 

 

Dépiauter un crabe bleu dans une marmite à pression n'est pas une mince affaire ! 

Pincer,  broyer,  écraser...  et déguster. 

 

"Je ne me laisserai pas faire" hurla le crabe bleu et il rajouta " gare à toi et à ma marmite magique" 

Il ne voulait pas péter un plomb mais juste relâcher un peu la pression.

Pauvre crabe,  lui qui faute de dents, astiquait chaque jour ses pinces afin de manger des algues et ses mollusques préférés. 

Il a tellement astiqué ses pinces que même les algues ne voulaient plus être coupées avec ces pinces étincelantes. 

Il va crever le crabe. Apportez vos marmites ! Je  veux une pression du feu de dieu ! Plus de crabe juste un velouté à partager. 

Un délicieux velouté rouge grâce au crabe bleu. 

 

Le scanner envahit les rues de la ville 

 

      Un scanner se promenait tranquillement lorsqu'un orage éclata.

      Cela provoqua une duplication qui fit des milliers de scanners. Ceux ci envahirent la ville à toute vitesse. Chaque scanner était embusqué à tous les coins de rue, à l'affût du moindre passant qui passait incognito.

      Plus personne n'osait sortir de chez lui de peur de se faire inspecter de la tête aux pieds. Et c'était sans compter sur la photocopieuse, embusquée dans l'impasse du "papier blanc" prêt à bondir sur la moindre étiquette. 

       C'est alors que surgit Gustave, fidèle arpenteur des rues de la ville. 

       Il sortit son épée laser, prêt à en découdre. Les imprimantes devaient résister à cette invasion ! Personne ne devait les exterminer.

       Son épée magique fit miracle et le doux bruit habituel de la ville se fit de nouveau entendre.

 

 

Contraintes: des expressions anciennes imposées et des photos choisies. Ecrire une histoire avec tous ces ingrédients 

 

      Une femme habitant dans un des plus beaux villages de France, au bord de l'Ardèche, cultive des légumes bio. 

      Son village est dominé par un château très bien conservé. 

      Elle s'apprête à faire une soupe avec ses légumes lorsqu'elle a l'idée de faire partager la passion des bons légumes et de sa région où on pratique le canoë sous un climat clément. 

      Elle décide de passer plusieurs coups de grelots. 

      Dans un pays andin reculé vit une femme avec sa petite fille. Elles ne sont jamais sorties de leur village. 

      L'ardéchoise remue ciel et terre auprès des associations afin de faire venir cette femme et sa fille. Elle a dû sortir plusieurs fois de ses gonds pour arriver à ses fins. 

      Quand ce fut fait, elle demande à Anta et Patou, les Andaises, de plier les gaules afin de passer un séjour inoubliable dans sa belle région. 

                                                                   Christine 

 

 

 

      Je m'appelle Samy.

      Le métro c'est ma vie. Mes copains disent de moi: "Oh Samy, il est tranquille comme Baptiste!" Mais ne vous y fiez pas. Pas si calme que ça le beau Samy.

      Lorsque je sors de dessous terre, je ne suis plus le même. Quelques bières et me voilà dans les vignes du seigneur!

      Mon esprit s'évade, mon cœur s'envole, et moultes idées farfelues s'emparent de moi. Ainsi entre ciel et mer je construis mon nid, ma bulle, mon chez moi .

      Bref, je yoyote de la touffe et m'imagine flottant sur les eaux en sirotant un côte- rôti de 1976, perché sur le toit de ma maison.

      Lorsque les brumes de l'alcool s'estompent, je redescends sur terre, appelle Romane, mon amie de toujours et nous nous retrouvons avec effusion. Nos corps se retrouvent du bout des doigts, flottant dans un vide... calculé!

                                                              P 

 

     Une vie folle, pleine d'excès, de folies, de bêtises. Elle allait devoir s'acheter une conduite pour la suite qu'elle s'était choisie.

     Puis le coup de semonce:

     Va falloir couper!

     Bon pas trop, finalement on a coupé la poire en deux, un peu gardé, un peu coupé.

     Vous allez vous tenir tranquille maintenant, dans le calme!

      Que couik!

      On the road again!!!

                                                   Patrizia

 

     Un jeune Punk laissait traîner ses souliers au gré des rues dont les murs tagués lâchaient des messages de révolte.

     Son regard se fit trouble et faisant fi des tags dont il entravait que couik, il se prit à penser à son enfance lorsque sa grand-mère le gardait. Elle veillait sur lui mais de manière musclée, ne l'autorisait pas à se laisser aller au rêverie. Son aïeule avait des airs de Sainte-Nitouche, se prenait au sérieux et réduisait considérablement le droit aux rêves auquel l'enfant aspirait.

     Ce petit garçon avec une imagination sans borne et tel un torrent dégringolant des falaises, les idées, les images arrivaient sur lui, se bousculant comme des bulles de champagne.

     Les yeux du jeune Punk se dirigeaient vers le sol où il prit conscience de sa condition de rebelle.

     Il était passé à côté de son enfance et faisait le constat que toutes ses dettes contractées devaient être payer rubis sur l'ongle.

                                                                      P 

 

       Il fait beau ce matin de printemps.

       Julia n'a pas cours et profite de ce temps libre pour aller s'allonger sur l'herbe, lire un peu son roman mais surtout se remettre de la soirée bien arrosée de la veille.

       Elle grimace quand elle repense à ce qui s'est passé.

       Soudain un cri la tire de ses pensées: "Julia petite traînée!" Oups c'est Franck, son mec qui déboule.

      "-N'as-tu pas honte! Je t'ai vu hier soir avec Pauline, vous vous rouliez des gros  patins. Je suis cocu et avec une fille de surcroît, je n'en peux plus de toi, un coup à voile, un coup à vapeur! Va au diable!"

      Julia n'a pas le temps de réagir que Franck est parti la laissant seule avec ses remords. Ça fait trop longtemps que cela dure cette vie en ambivalence. Il est temps que je me range des charrettes.

      Voilà comment Julia, 10 ans plus tard, se retrouve guide de montagne, mariée à un beau berger, avec leur fille, Clémentine. L'air de la montagne ça vous gagne

                                                                   Mélanie 

 

 

     En ce début du mois d'août 1955, les trois amies se retrouvent enfin seules, sans parents pour les surveiller.

      "On va enfin faire ce que l'on veut" dit Martine "et je m'en tamponne le coquillard de ce que pensent nos parents."

      Elles décident d'inviter des amis rester seules à Paris. Elles dansent, légères comme un nuage. Quelques vinyles plus tard et quelque peu étourdies, Monique décide d'aller chercher quelques rafraîchissements. Plus rien dans la cave, c'est la fin des haricots et en plus tous les commerces sont déjà fermés.

     Soudain elles entendent des bruits de voix familiers, des portières claquer. Les parents sont revenus plus tôt que prévu! Quel bazar!

     "Ce sera fini. La pension me guette."

     Il faut absolument qu'elle se tire d'épaisseur de cette maison. Vite, elle se faufile sur le balcon de l'appartement d'à côté.

                                                            Catherine 

 

       On dirait le sud, la Provence ou l'Italie.

       Une belle journée d'été chaude et parfumée. Envie d'être belle aujourd'hui.

      Rayonnante lumineuse, je veux être gorgée de soleil. Et pourquoi pas me dorer la pilule sur une chaise longue. Personne dans les pattes. Je suis seule et pas sage!.       J'ouvre mon grand parasol. Comment j'ai pu m'acheter de telles horreurs, mais surtout comment j'ai pu les porter. Ces tailleurs cucul la praline, ces couleurs ternes, ces chemisiers indigestes.

      Et là un cri, "Oh, arrête-toi, je ne veux pas te voir toute nue."

      C'est malin, tu m'as coupé la chique, moi la top model de la garrigue, le mannequin du verger.

      Retour à la réalité, les enfants sont rentrés.

                                                    Sylvie

 

     C'est moi la danseuse du Pole dance qui va s'effeuiller pour faire la sainte-nitouche devant tous ses yeux affamés qui sont péter de thunes, oui l'argent n'a pas d'odeur mais se laisse languir le long d'un maquillage à tout âge.

     On les retrouve tous. La sainte-nitouche, la vieille au maquillage, les yeux affamés dans cette abbaye entourée de vignes où le vin coule. "Le nectar des dieux" coule à flot et s'enivre de ces corps nus pour jouir des plaisirs charnels.

     Mais le dieu du vin rentre chez lui avec ses grappes qui pendouillent prêt à les avaler, les sucer et les engloutir au son des cloches de son domaine.

     On  s'en fout, ce ne sont pas nos oignons

                                                        M

 

     Elisa eut une enfance bien compliquée.

     Sa mère estimait qu'elle était la plus raisonnable de la fratrie.

     Dès son plus jeune âge ,elle l'a chargée de surveiller sa sœur volage qui ne pensait qu'à courir le guilledou. 

     Elle devait la suivre dans les rues du petit village et faire un compte-rendu détaillé à sa maman. Un vrai travail de détective!

     Elle devait également subtiliser les bouteilles que son père légèrement alcoolique, laissait traîner partout dans la maison.

     Son père, compositeur de génie, avec tout miser sur elle et l'obligeait à apprendre le piano. Il la sommait de répéter plusieurs heures par jour.

     Une vie difficile que la petite fille subissait sans chercher de noises à   personne.

     A l'adolescence, cette situation lui pesant de plus en plus, elle jeta son bonnet par-dessus les moulins et prit la clé des champs.

     Ce n'était que partie de ballons, bains d'eau de mer et fiestas tous les soirs.

Oublier la frangine, les litrons et le piano!!! 

     C'est à ce moment là qu'elle commença enfin à vivre 

                                                       H

 

     Je m'appelle Fatoumata Diallo. J'ai 19 ans.

     Je vis au Nigeria. Ici j'ai une vie à la mords-moi le nœud.

     C'est en regardant à la télé "L'Amour est dans le pré" que j'ai été conquise.        Des amis m'ont aidée à lui écrire. C'est vrai qu'il ne payait pas de mine il avait l'air tellement tranquille, allongé ainsi à même le sol, il semblait savoir profiter de la vie même si et il était sincère il n'était pas pété de thunes.

     Il m'a accueilli chez lui. Je m'attendais à une campagne verdoyante, un petit village tranquille en plein centre de ce pays, la France.

     En fait, c'était bien lui, le même que sur la photo, mais je n'étais pas en France. J'étais en Italie un village des cinque terres et il ne possédait pas de ferme, ni de troupeau, ni rien du tout.

     Je le pris pour un imposteur mais me ravisait, quand il m'aida à embarquer sur ce minuscule rafiot! Qu'il prit les rames et quitta lentement le petit port.

     Je sais que j'avais rencontré le marin dont j'avais toujours rêver.

     Je pense que je vais proposer une nouvelle série télé

"L'amour est sur la mer"

                                               Christiane