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10 mots découpés dans des magazines et collés. Ils servent de base à notre histoire

 

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Monique à la radiothérapie

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       « La Monique » ; c’est le nom d’une fanfare où chacun ramène son instrument et avec d’autres, tente la musique dans les rues de Vieux-Marché.

       « La Monique », c’est aussi l’histoire de ma première radiothérapie. Je me suis trouvée allongée puis balayée par un truc «la machina qui va t’irradier ».

       Entre elle et moi, faut le dire, ça n’a pas été le grand frisson immédiat. Je la regardais de biais, elle, immobile, froide, toute puissante, prête à me dévorer. J’ai cherché à l’aborder en toute humanité car tout de même on allait se retrouver pour 33 petits tours ! Je l’ai baptisée « la Monique » et ça m’a fait des vacances. Un véritable retour dans le vivant car la bête a fait moins la maligne, est devenue moins écrasante et j’ai retrouvé mon souffle.

       À partir de là, mon histoire avec la Monique a changé de couleur. La Monique et moi, on s’est offert des bons petits moments. On écoutait la musique que j’apportais chaque jour, et généreuses on envoyait le son dans les couloirs, les salles d’attente d’Eugène Marquis. On touchait plus terre, on s’offrait une deuxième lecture de notre histoire.

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Nadia, mardi 14 septembre 2016, à Valence

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       Dans mon dernier rêve, je me prélassais au bord d'un lagon aux eaux transparentes. Tous mes amis étaient là, les vrais. Aucun de ces rapaces qui quelquefois polluent l'espace.

       Bien sûr, c'était la fête, même dans la journée. Car nous passions notre temps à nous émerveiller des splendeurs que la nature nous offrait, à toucher les pétales des fleurs magnifiques.

       Nous avions la sensation de vivre hors du monde dans notre bulle. Chaque soir notre voyage contemplatif se terminait en musique et en danse sur des rythmes afro-cubains. Salsas, sambas entraînaient nos corps qui tournaient, tournaient....

       Jusqu'à ce que la sonnerie brutale du réveil me fasse quitter ce monde si facile........

                                                                   Marie

 

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Quelle destination prendre? Est-ce important?  Je pense que non. Il suffit d’avoir envie de partir.

Ce vieux banc malmené par les embruns sera mon port d’attache, le refuge pour laisser vagabonder mon imagination, le regard perdu dans l’immensité des ondes frémissantes.

Trouver un complice pour m’accompagner dans la jungle serait judicieux, mais attention aux gaffes, pas question de blesser les personnes sensibles et attentionnées.

Reste à sauter dans les chaussures adéquates, et je vais pouvoir enfin observer le magnifique et inlassable colibri, faire son œuvre de minuscule fourmi et avoir, dans ce pays nouveau, le frisson de ma vie.

                                                              Marie Hélène

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       Cette nuit là, Cécile et Ivan décident de la passer dehors, allongés dans l'alpage, les yeux grand ouverts. C'est le 16 août et les étoiles filantes devraient être au rendez-vous

       Il souffle une très légère brise, on ne peut même pas parler de vent et la lune absente ajoute à l'impression de mystère. Des senteurs se mêlent, herbe coupée, digitales, sapins. On peut entendre l'eau d'une cascade toute proche et au loin les flonflons d'une fête ou les mandolines dominent.

       L'odeur de la prairie s'accentue avec l'humidité grandissante.

       Cécile rêve. Elle n'aurait jamais pensé que cette rencontre au détour du GR 34, la mènerait à vivre un instant aussi romantique.

       Elle avait un besoin fou de se ressourcer dans la nature et ce garçon avec ses yeux bleus rieurs et son grand sourire, tombait à pic.

       Si elle avait pensé passer une nuit blanche, les yeux écarquillés, scrutant le ciel étoilé, avec un "conducteur" de montgolfière...

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                                                                  Hélène

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        Au premier regard, premier regard rouge, comme c'est rare! elle comprit qu'il était parfaitement givré. Cela tombait bien, elle avait tellement chaud, ce jour-là au dehors d'elle-même, qu'elle apprécierait très certainement le froid de ce givré.

        Elle n'avait pas d'appréhension face à ce mystère qu'elle pressentait merveilleux.

                                                                   Elle était libre, il était relax.

        Lui, ne vit que des avantages à cette rencontre qui promettait d'être « All inclusive »

        Le tout compris, dont il avait toujours rêvé, le tout inclus qui permet de profiter de tout parfois même à outrance.

        Il avait toujours tellement cherché de solutions ! C'est comme par hasard, le jour où il avait décidé de cesser sa quête de réponses, de clés, que la rencontre avec eu lieu.

    Rencontre de regard, regard rouge, regard revolver.

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                                                                 Christiane 

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       Ça y est ! C'est la rentrée et je reprends du collier pour mon plus grand bonheur. Le monde ouvre ses portes pour de plus belles perspectives. Une fête, celle des rencontres, des échanges, des regards, des bons mots qui invitent à la réflexion et au voyage en humanitude pour le meilleur des autres, pour le meilleur de soi, pour le meilleur de moi.

       Oui j'ouvre mon espace, mon moi en ébullition, mes envies, mes souhaits…

       Tout mon être est en activité… Ça déborde, ça pète, ça fiiizzz, ça déménage, ça rassemble, ça observe. Bref, je vais vers ma terre nouvelle et découvre un approfondissement de mes sensations.

       Mes cinq sens sont en alerte de façon exacerbée, tout me parle, tous sent, tout fait du bruit pour exister, tout simplement pour vivre !

       Il y a des moments, c'est tellement fort, c'est tellement trop que je me pense : givrée. Et ça me plaît, ça a un côté rafraîchissant et tellement salvateur que la réflexion se pose quant à ma spiritualité.

       Je me sens inondée de lumière, celle qui éclaire mon chemin vers une terre plus féconde dont l'eau fraîche inonderait tout mon être, pour renaître à moi-même. 

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                                                   P

 

 

 

Inventons des Acronymes 

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C.A.N.C.E.R : cacophonie arbitraire naturelle contre environnement restreint

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N.O.U.I.L.L.E : nageuse ostéopathe ubuesque immergeant les lombaires emmêlées

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C.O.U.I.L.L.E : catapulte ostéopathe ubuesque immergeant les lombaires emmêlées

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ŒIL : ouverture – épisodique-de l’iris- liseur

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ENFANT : enchantement-novateur-familier-absorbant-naïf-tellurique

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LIVRE : Liberté-inouïe-vacances-repos-enfin

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CHEVEU : crinière-hélas-vagabonde-hurluberlu

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SANTE : Sérieux-Atout-non-Toujours-Équitable.

 

ABSOLU: autre  borné  sourd  olibrius  aux lueurs ubuesques

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PARTIE: Parti  anisé  reparti  terminal  imminent  évoqué

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VIVRE:      ivre  véloce  retors  énervé  vaguemestre

             vasectomie  imminente  vraie  sans retour et épatante

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AMI       Aide Moi Instinctivement

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BONHEUR      Bonnes Ondes, Nulle Haine, Un Rêve

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VANITÉ      Vaine Ambition, Nullité Intérieure, Très Exposée

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Atelier du 13 septembre 2016

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